- itague
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⇒ITAGUE, subst. fém.MAR. Cordage ou filin d'acier sur lequel on agit à l'aide d'un palan, pour déplacer ou soulever un objet fixé à son extrémité. À ces quatre madriers étaient attachés quatre palans garnis chacun de leur itague (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 292). En temps normal, pour manier ces drisses infinies, en six brins sur la poulie d'itague, des files de matelots les halaient au pas de course (LA VARENDE, Tourville, 1943, p. 264).Prononc. : [itag]. Étymol. et Hist. 1155 uitage (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 11227); ca 1225 witage (Hist. Guillaume le Maréchal, éd. P. Meyer, 17192); XVIe s. ytaigue, ytague (d'apr. BAIST, p. 270); 1765 itague (Encyclop. t. 8). Prob. empr. à l'a. nord. útstag, composé de út « hors de » et de stag « étai, cordage ». La variété des formes sous lesquelles le mot apparaît en fr. (v. FEW t. 17, p. 417) est peut-être due au fait qu'il a été mal compris parmi les marins. La rareté du u à l'initiale en fr. a pu contribuer également à l'instabilité du mot (FEW, loc. cit.).itague [itag] n. f.ÉTYM. 1765; ytague, XVIe; utague, vitage, v. 1155; utange, v. 1138; orig. incert., p.-ê. de l'anc. scandinave útstag, composé (selon Kolb) de út « hors de », et stag « étai d'avant »; la multiplicité des variantes (aussi étagle, étague, itacle, itaque, utacque…) s'expliquerait en partie par le contact des différentes langues des marins.❖♦ Mar. « Manœuvre souvent en chaîne ou en fil d'acier, fixée par son extrémité à une voile, une vergue qu'elle est destinée à hisser ou à déplacer dans un sens quelconque » (Gruss).
Encyclopédie Universelle. 2012.